Rien ne va plus chez Stellantis

Fermetures d’usines et problèmes récurrents
Rien ne va plus chez Stellantis. L’entreprise, issue de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler
Automobiles, fait face à des difficultés majeures. Les fermetures d’usines se multiplient, les
problèmes liés aux airbags persistent chez Citroën et maintenant chez Opel, la Fiat 500e connaît un
échec cuisant, et Peugeot abandonne sa gamme sportive. Ces événements dessinent un tableau
plutôt préoccupant pour l’avenir du groupe.
L’échec de la Fiat 500e
La Fiat 500e, petite citadine électrique au design séduisant, connaît un revers majeur. Malgré son
esthétique attrayante, les ventes sont en chute libre. Initialement, Stellantis espérait vendre 100 000
unités en 2024, mais une baisse de production de 51 % au premier trimestre a mis fin à ces
ambitions.
Cette situation a conduit à la fermeture temporaire de l’usine de Mirafiori en Italie. La demande
pour la 500e est en effet trop faible, entraînant une interruption de la production pour trois mois,
jusqu’en septembre. Ce coup dur affecte les 1 200 employés de l’usine, qui seront en chômage
partiel pendant cette période.
Pour remédier à cette situation, Stellantis envisage de réintroduire un moteur thermique dans la 500
afin d’augmenter la production à environ 200 000 exemplaires par an. Il est vrai que les ventes de
voitures électriques stagnent à travers l’Europe, poussant l’entreprise à explorer d’autres options.
Stellantis envisage également d’équiper la 500e de batteries LFP, moins coûteuses, pour réduire le
prix de vente, actuellement supérieur à 30 000 euros.
Peugeot abandonne les sportives PSE
Parallèlement, Peugeot a décidé d’abandonner ses modèles sportifs estampillés PSE (Peugeot Sport
Engineered). La seule sportive actuellement au catalogue, la 508 PSE, n’a pas rencontré le succès
escompté.
Dotée d’un moteur hybride rechargeable de 360 chevaux, la 508 PSE promet une expérience de
conduite dynamique et excitante. Cependant, en pratique, elle n’a pas su séduire les consommateurs.
Le groupe motopropulseur manque de puissance, la boîte de vitesses est trop peu réactive, et les
performances générales sont décevantes. Avec un prix de 71 000 euros, cette voiture avait peu de
chances de s’imposer sur le marché.
Linda Jackson, directrice générale de Peugeot, a récemment annoncé aux journalistes d’Autocar que
la marque n’investirait plus dans de nouveaux modèles PSE. Peugeot se concentrera désormais sur
le développement de nouvelles voitures électrifiées.
Conclusion
Les défis auxquels est confronté Stellantis sont nombreux et complexes. La fermeture d’usines, les
problèmes de production, l’échec des modèles emblématiques et le recentrage stratégique montrent
une entreprise en difficulté. L’avenir de Stellantis dépendra de sa capacité à s’adapter à ces défis et à
redéfinir sa stratégie à long-terme pour répondre aux attentes du marché.